Un coin de voile se lève sur l’agression dont a été victime le Haut représentant de Moïse Katumbi dans la province du Maniema, Salomon Idi Kalonda Della, et sa suite.
Sur les trois présumés suspects mis aux arrêts après l’enquête menée par le Procureur général près la Cour d’Appel du Maniema, l’un d’eux, Yuma Koko, serait le chargé de la sécurité du gouverneur de province, Afani Idrissa Mangala.
Question : le très précieux collaborateur de Moïse Katumbi était-il victime d’une intolérance politique ? La participation active du chargé de la sécurité du gouverneur Afani Mangala, estampillé UDPS, le parti présidentiel avec lequel Katumbi n’est plus en odeur de sainteté, expliquerait-il cette agression barbare intervenue en date du 17 février 2023 au centre d’identification et d’enrôlement des électeurs à l’Ecole MAMBOLEO à Basoko dans la Ville de Kindu ?
Le moins que l’on puisse dire est la satisfaction de voir la justice se saisir du dossier aussitôt après la dénonciiation afin d’identifier les présumés auteurs et de les déférer devant les juges.
Il ressort des enquêtes menées jusque-là par le Procureur Général près la Cour d’Appel du Maniema que les violences dont ont été victime Monsieur Salomon IDI KALONDA (du parti politique de l’opposition Ensemble) et sa suite ont conduit à l’arrestation de certaines personnes notamment Sieur Justin DELEMA, Ismaël MULUNGA et YUMA KOKO, ce dernier ayant été identifié comme chargé de la sécurité de l’actuel Gouverneur ad intérim de la province du Maniema, AFANI IDRISSA MANGALA.
Est-il concevable qu’un chargé de sécurité d’un Gouverneur ait pu agir à l’insu de sa Hiérarchie, pour de faits aussi graves ayant entrainé mort d’homme, en l’occurrence du sieur BOUSHIRI TAMBWE Charles, alias NYOKA LONGA, né à Kindu, le 17/08/1998 avait comme adresse: avenue Niangara N° 112 Q. Mikelenge, Bloc Matapa.
Aussi est-il demandé au PG, dans le but d’avoir une réponse à cette interrogation cruciale, d’élargir les enquêtes pouvant aboutir à l’éclatement de la vérité, évitant ainsi de laisser le champ libre à l’impunité.
Le Procureur Général ne peut agir autrement face à la gravité de ces faits repréhensibles. Leurs auteurs et commanditaires ne peuvent pas se soustraire à la justice, autrement cela créerait fâcheux précédent susceptible d’entraîner des conséquences funestes pour la suite du processus électoral qui se doit d’être apaisé.
Vivement la justice.
Exclusif RDC
