Vice-Premier ministre en charge de l’Economie.

 

VK est de retour aux affaires, et avec, l’affaire des 15 millions USD des pétroliers volatilisés

Le président de la République, Félix Tshisekedi, a nommé son ex-directeur de cabinet, Vital Kamerhe, jadis condamné pour détournement de fonds dans l’affaire des Travaux des 100 jours, puis acquitté, vice-Premier ministre chargé de l’Economie.

Dans l’opinion nationale, les Congolais ont encore frais en mémoire le scandale de rétro-commission chiffrée à 15 millions de dollars d’une créance payée aux pétroliers distributeurs en 2019. Cette somme aurait été versée par les sociétés bénéficiaires à divers intervenants, à savoir la Présidence de la République, aux ministères de l’Economie et des Finances d’alors. Jusqu’à ce jour, la destination qu’a prise les 15 millions de dollars, effectivement sortis de la Banque, mais gazéifiés par la suite, n’a toujours pas été clarifiée.

Ce scandale avait éclaboussé Vital Kamerhe, alors directeur de cabinet de Fatshi, qui avait tenté de faire cesser les enquêtes. Les inspecteurs des Finances qui avaient voulu fouiner avaient été arrêtés. L’IGF n’avait pipé mot, restant de marbre dans cette affaire.

On se rappelle que le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, alors en déplacement en 2019 à Bruxelles en Belgique, avait défendu son directeur de cabinet, au cours d’un entretien accordé à TV5 Monde et au Monde dans l’émission »Internationales ». A la question de savoir si le Président de la République savait où se trouvait cet argent, Fatshi avait répondu :  » Selon mes informations, il s’agit non pas d’un détournement de fonds, mais d’une affaire de rétro-commissions. Nous sommes certains que ce n’est pas de l’argent volé au Trésor. En réalité, il y a eu maladresse.

L’inspecteur général des Finances est un peu sorti de sa mission et je l’ai d’ailleurs appelé pour le lui dire, tout l’assurant de mon soutien face aux menaces inacceptables qu’il a pu recevoir. Avant de lancer l’enquête, il aurait dû m’en informer car il est sous ma responsabilité. Il a agi un peu comme un Procureur. Mon directeur de cabinet, contre qui je n’ai aucune preuve de sa méconduite jusque-là, a voulu le lui rappeler. Ce qui a semé cette confusion regrettable ».

Le dossier a été classé sans suite, alors que les Congolais attendaient que cette affaire soit élucidée via un procès.
Aussi surprenant, c’est l’homme que le Chef de l’Etat choisit pour confier les clés de l’Economie du pays. C’est même lui qui va négocier la cote part avec les Pétroliers. C’est un peu comme dans les films policiers où on voit le criminel revenir sur le lieu du crime.

Pour le PCA de l’Observatoire de la Dépense publique (ODEP), le Pr Florimond Muteba, cité le webjournal Actualité.CD, « Vital Kamerhe symbolise les violations des lois sur les finances et les marchés publics ». Pour le Pr Florimond Muteba, « VK a été à la base du Programme des 100 jours qui violait la loi des finances. Comment voulez-vous que le pays change? », s’interroge-t-il, avant d’en appeler au peuple congolais « d’envisager des plaidoyers pour un changement radical afin de mettre fin au statu quo actuel qui n’est bon pour personne ».

Comme on peut bien s’en rendre compte, la présence de Vital Kamerhe dans le gouvernement Sama II, n’est pas dictée par la probité mais davantage par le service qu’attend de lui le Chef de l’Etat qui tient à rempiler à tout prix à la tête du pays.
On connaît la force de « VK » sur ce terrain. Le natif de Walungu avait mouillé son maillot pour l’élection de Fatshi en 2018.

VK fêté par les Indopakistanais
Au moment certains Congolais trouvent à redire sur le retour aux affaires du leader de l’UNC, notamment au Sud-Kivu où il n’ y a pas eu un concert de klaxons à sa nomination, des gens se sentent humiliés de voir leur fils se remettre au service de celui qu l’avait jeté en prison sans ménagement, chez les Indopakistanais, c’est la fête. Ces fossoyeurs de l’économie congolaise voient au VPM de l’Economie un ami. Une amitié qui remonte du temps où VK était encore Secrétaire général du PPRD, alors tout puissant parti présidentiel. Il y a à craindre que cette amitié ne se fasse au détriment des intérêts des Congolais qui souffrent déjà assez. A Fatshi d’ouvrir l’oeil. Et le bon.

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