RDC – Affaires 20 % de rétro commission : Nicolas Kazadi veut faire arrêter Matata Ponyo
Le ministre des Finances Nicolas Kazadi menace de traduire en justice l’ancien premier ministre Augustin Matata Ponyo. C’est ce que renseigne une correspondance que son cabinet a adressé à l’homme à la cravate rouge dont la copie a atteri à notre rédaction.
Qu’en est-il ? La correspondance rapporte que le nœud du problème est les déclarations faites par Matata Ponyo tant dans son allocution du 28 janvier dernier en rapport avec la sensibilisation à l’enrôlement des électeurs que dans une publication faite via son compte Twitter la semaine dernière.
Selon la correspondance de l’équipe de Nicolas Kazadi, Augustin Matata Ponyo aurait affirmé qu’on lui aurait demandé de payer 20 % de » rétro commission » pour obtenir le paiement des études menées par son cabinet au profit du gouvernement.
» Imaginez-vous qu’il m’a été demandé aussi de payer 20 % de rétro commission pour obtenir le paiement des études réalisées par mon cabinet au profit du gouvernement ? Ce que j’ai refusé car cela n’est pas conforme à mon éthique et à mes exigences professionnelles. Les fonds de la Banque africaine de développement, constitués notamment des épargnes des africains et des occidentaux, sont scandaleusement détournés au ministère des Finances « , avait déclaré Matata Ponyo, à en croire le cabinet de Nicolas Kazadi.
Dépité par ces déclarations, le cabinet du ministre des Finances, à travers sa cellule bonne gouvernance et contrôle, menace de traduire l’ancien premier ministre Matata Ponyo en justice et lui demande de fournir, dans un délai de trois jours, les informations pertinentes sur la ou les personnes membres de ce cabinet ayant exigé la rétro commission de 20% en rapport avec ce dossier.
» Compte tenu de la flagrance et de la gravité de vos déclarations tant sur la réputation que sur l’image non seulement du ministère des Finances, mais aussi et surtout de tous les services publics, un délai de trois jours vous est accordé. Dépassé ce délai, le ministère des Finances se réserve le droit de saisir la justice pour les infractions d’injure publique, d’imputation dommageable, d’outrage envers les autorités publiques et de propagation de faux bruits « , souligne la correspondance.
Rappelons qu’Augustin Matata Ponyo a déjà un autre dossier en justice sur le détournement des fonds destinés au parc agro industriel de Bukanga Lonzo. Après quelques tâtonnements sur la définition de son juge naturel étant donné que les actes incriminés ont été commis alors qu’il était premier ministre, la Cour Constitutionnelle s’est déclarée compétente pour statuer sur cette affaire.
Molimo