Le gouvernement congolais mis devant ses responsabilités : Delly Sessanga recadre la riposte à la neutralisation du M 23

La délégation du Conseil de sécurité en RDC

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Plus d’un Congolais moyen attendait de la délégation du Conseil de sécurité en visite en RDC, des messages du genre « Rwanda, quittez le territoire de la RDC qu’occupe le M 23, le mouvement rebelle qui campe à l’Est de la RDC ». Mais c’est de la bouche de l’ambassadeur Nicolas de Rivière, chef de cette délégation, que l’on a entendu l’objet de la mission et sa meilleure interprétation. Au cours d’un point de presse qu’il a animé au siège de la Monusco, Nicolas de Rivière a martelé que le Rwanda soutient le M 23. Il est clair que la Rwanda defence force fait des incursions en RDC. Et cela doit cesser, a fait savoir le chef de la délégation des experts du Conseil de sécurité en mission en RDC. Aux Congolais qui attendaient tout de cette communauté internationale, il a eu un langage on ne peut plus clair. N’attendez pas que les Nations Unies règlent les choses à la place des autorités congolaises. Dans l’entendement de ce message, le Conseil de sécurité de Nations Unies n’entend pas se substituer au gouvernement de la RDC pour chasser les rebelles du M 23. Il revient donc aux autorités congolaises d’organiser la défense de leur pays, notamment en boostant le moral des militaires engagés dans les différents fronts, et en leur dotant des matériels militaires adéquats.

Il était donc naïf de croire qu’au delà de la condamnation du Rwanda que nous avons entendu dans plusieurs instances régionales et continentales, des injonctions données aux responsables militaires du M23, que les Nations Unies ne pousseraient pas aussi la pédale des sanctions. En RDC, on entend tout cela et même plus. L’homme de la rue qui ne connait pas comment fonctionnent les organisations internationales, a sa façon de voir les choses. Mais c’est par rapport aux réactions des acteurs politiques et des leaders de la société civile, qu’on a une autre lecture de la manière dont se règlent les conflits frontaliers, les guerres de rébellion entre les Etats voisins. Des acteurs politiques congolais qui ont eu à rencontrer la délégation du Conseil de sécurité de Nations Unies, Delly Sessanga a eu des mots justes pour souligner la nécessité de tirer des leçons de tous les accords conclus avec les pays voisins et de parvenir à fusionner toutes les initiatives en cours en renforçant sous le leadership de l’Union Africaine, la médiation angolaise. Certes, il a eu le courage de dire tout haut à la délégation onusienne ce que les autres disent tout bas. Cet acteur politique bien en vue, est donc allé de simples commentaires pour faire des propositions pouvant susciter un éveil de la conscience patriotique et booster un orgueil nationaliste dans les cœurs des Congolais décidés à en finir avec la guerre de l’Est.

Je retiens de ses propos l’appel d’un patriote qui tient à la mobilisation de toutes les énergies dont regorge la RDC et qui veut voir dans cette synergie de tous les bras, une réelle volonté collective d’éradiquer la rébellion du M 23. On ne peut que lui reconnaitre ce courage politique et un panier d’initiatives.

ERIC WEMBA

Après leurs entretiens avec les experts de Nations Unies en mission en RDC

Delly Sessanga insiste sur l’exigence du déploiement d’une force internationale pour remplacer celle de l’EAC et se substituer à la Monusco

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