Favorable au départ de la Monusco, Bahati se venge pour un ancien dossier de la Sonas

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Le Président Félix Tshisekedi vient de dénoncer «les ennemis de la République qui agitent le spectre du retrait de la Monusco, non pas par amour pour le Congo, mais pour servir leurs intérêts».

C’était lors du Conseil des ministres du vendredi 28 juillet dernier, selon le porte-parole du Gouvernement, le ministre de la Communication et des médias qui a lu le compte-rendu de cette réunion.

Bahati sur la liste noire

Même si le chef de l’État n’a pas cité nommément ces ennemis, plusieurs observateurs estiment que Modeste Bahati ne pourrait pas ne pas figurer sur cette liste. Ces analystes s’appuient sur la recrudescence observée des violences contre des installations de la Mission onusienne en RDC.

On se souviendra que l’actuel président du Sénat avait, lors d’un séjour dans la partie Est du pays, mi-juillet, appelé au départ de la Monusco. Et c’était la goutte d’eau qui aurait fait déborder le vase. Depuis le lundi 25 juillet, il a été constaté plusieurs actes de violences à l’endroit de l’ancienne Mission des Nations unies au.Congo (Monuc).

Même si, par la suite, le leader de l’AFDC a condamné les actes violences et a déploré le fait que ses propos avaient été sortis de son contexte, beaucoup de questions sont tombés sur les vraies motivations des déclarations de ce notable du.Sud-Kivu.

Un dossier de 2006 entre la Sonas et la Monuc

Des sources viennent de révéler ce qui expliquerait au mieux l’attitude du numéro 1 du Sénat congolais à l’endroit de la mission de l’Onu en RDC.

«En 2006, Modeste Bahati Lukwebo était aux commandes de la Société nationale d’assurances (Sonas). A cette époque, il y eut un différend entre cette société et la Mission des Nations Unies au Congo (Monuc) sur l’assurance de son charroi automobile. L’Administrateur Délégué Général de l’époque, l’actuel Président du Sénat a engagé une procédure pour contraindre la Monuc à assurer 4.495 de ses véhicules, représentant une prime de 2 millions 721 mille 105 dollars américains. Depuis, aucun terrain d’entente n’a été trouvé entre la Sonas et la MONUC (Monusco), le Président Sénat en quittant cette entreprise publique, gardât une dent contre cette dernière», affirme la source.

«Si la Monuc a reconnu l’existence des contacts établis avec la société nationale d’assurances elle avait réfuté à l’époque l’allégation de Modeste Bahati qui affirmait ce qui suit : « _(…) la Monuc a finalement accepté d’assurer ses véhicules par le biais de la Sonas. Donc, nous pouvons dire que nous avons trouvé un terrain d’entente,… nous attendons que le virement soit fait à notre compte…», a renchéri la même source.

«La vengeance est un plat qui se mange froid», dit-on. Mais dans le cas présent, ce règlement de comptes donnr l’impression de cacher d’autres velléités.

A qui profite le chaos?

En plus de ce qui ressemble à une rancune.justifiée du speaker du Sénat, les analystes s’interrogent aussi sur l’après-mission onusienne. Si l«a MONUSCO doit plier bagages. Nous allons nous-même assurer la paix, la sécurité et l’intégrité de notre territoire », comme l’a déclaré Bahati Lukwebo et sachant que l’Est étant le vendre mou de la République, à qui profiterai le chaos constitutionnellement si Tshisekedi tombe ? En cas de vacance au sommet de l’État? A qui constitutionnellement profiterait cet imbroglio ?

Dans le cas d’un depart précipité de la Mission onusienne, qui accompagnera logistiquement la République dans l’organisation des élections en 2023 ? L’interrogation demeure dans la mesure où la Monusco a déjà fait ses preuves sur ce terrain.
Et Bahati Lukwebo ne peut pas être en odeur de sainteté avec Félix Tshisekedi.

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