Il n’y aura pas un délai supplémentaire à accorder au régime du président Félix Tshisekedi au-delà de décembre 2023. C’est l’appel lancé par Ensemble pour la République au cours d’une réunion du Comité Directeur, tenue le dimanche 4 mars, conduite par le Chairman Moïse Katumbi.
La situation politique, sécuritaire, socioéconomique et diplomatique du pays a été passée au crible. Ce fut l’occasion pour le parti de celui qu’on appelle affectueusement » le Prochain » d’attirer l’attention de l’opinion nationale et internationale sur ce qui suit : « Le régime illégal en place ne doit pas utiliser l’insécurité entretenue dans certains territoires de la RDC comme prétexte pour retarder la tenue des élections dans les délais constitutionnels et se maintenir au pouvoir ».
Au plan politique Ensemble pour la République fait remarquer que le concept de » compromis à l’africaine » utilisé par l’ancien patron de la CENI Corneille Nangaa constitue la preuve irréfragable de l’illégitimité du pouvoir du président Félix Tshisekedi : « Un arrangement politique occulte ayant travesti la vérité des urnes plutôt que le fruit de la volonté du peuple ».
Il invite le peuple congolais, les institutions de la République et la communauté internationale à tirer les conséquences dans l’intérêt suprême de la nation, en vue de la promotion d’une véritable démocratie et de l’État de droit,.
Le parti politique cher à celui qu’on appelle affectueusement » le prochain » a saisi cette occasion pour dénoncer une fois de plus la planification de la fraude électorale par la CENI. Il en veut pour preuve les chamailleries qui s’observent actuellement entre le président de la CENI Denis Kadima et le ministre des Finances Nicolas Kazadi.
Pour Ensemble, il se voit clairement que le gouvernement ne veut pas financer le fonctionnement de la CENI et des opérations électorales depuis six mois.
Revenant sur le passage du président Français Emmanuel Macron à Kinshasa, Ensemble pour la République note des défaillances diplomatiques et protocolaires déshonorantes pour la RDC : Activisme, polémique, malséance, manque de courtoisie diplomatique…
Au chapitre de la sécurité, Ensemble pour la République rappelle au peuple congolais que le président Félix Tshisekedi n’a pas tenu sa promesse d’établir son état-major à l’Est de la RDC, pour venir à bout de cette guerre à laquelle le pays fait face depuis des décennies.
Le parti de Moïse Katumbi rappelle aussi au peuple congolais que le régime de Félix Tshisekedi est le seul responsable de la résurgence du mouvement terroriste M23 et de la persistance de l’exploitation illicite des minerais de la RDC par les forces étrangères. Ce, pour avoir approché le Rwanda pour des fins mercantilistes, pour avoir signé des accords ombrageux avec le groupe rebelles du M23 et pour avoir fait entrer le pays dans la communauté de l’Afrique de l’Est.
Des faits qui, soutient ce parti politique, friseraient la haute trahison. Il dénonce aussi l’insécurité qui gagne actuellement du terrain dans les centres urbains du pays. Une insécurité, soutient-il, qui est souvent le fait de la manipulation des jeunes par les partis politiques.
Au plan socioéconomique, Ensemble pour la République rappelle que plus de 60% de jeunes actuellement croupissent dans le chômage. Il rappelle aussi la grogne observée actuellement dans l’ensemble des services vitaux de l’Etat, notamment l’enseignement et la santé.
In fine, le parti de Moïse Katumbi demande au Conseil de sécurité de l’ONU et à toute la communauté internationale de condamner l’agression dont la RDC est victime et assurer la sécurisation du processus électoral afin de permettre aux congolais de se choisir leurs dirigeants.
