Depuis l’annonce de sa candidature à la présidentielle du 20 décembre prochain Delly Sessanga dans le collimateur du pouvoir Tshisekedi

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*L’UDPS, qui a toujours réalisé des scores à la soviétique dans l’espace Kasaï, voit en Sesanga, qui affirme son leadership au Kasaï Central, un concurrent à même de mettre à mal la candidature du fils de l’opposant historique .
Sa percée et la stature nationale que lui a conférée sa tournée dite de refondation du Congo dérangent. Du coup, le leader d’Envol devient un casse-tête pour les partisans de Fatshi.

Dans l’entourage de Delly Sesanga, on n’explique pas autrement l’assassinat, aux premières heures de mardi 25 avril, à Luiza dans la province du Kasaï Central, de Fabrice Mfuamba, président fédéral du parti Envol. Ils sont nombreux à penser qu’au travers de ce meurtre, c’est le leader d’Envol lui-même qui est directement visé. Au cours d’une conférence de presse organisée le même mardi 25 avril à Kinshasa, Delly Sesanga dénonce les « dérives du régime Tshisekedi » et appelle les Congolais à la réprobation sans réserve de cette violence aveugle.
Candidat déclaré pour la prochaine course à la présidentielle du 20 décembre 2023, Delly Sessanga a condamné avec la dernière énergie cet acte odieux qu’il impute au pouvoir de l’Union sacrée qui travaille pour la réélection de Félix Tshisekedi.
«Un jour triste pour la démocratie.

Le pouvoir Tshisekedi donne enfin le vrai visage de ce qu’il est », a déclaré l’élu de Luiza.
Parlant du pouvoir Tshisekedi, Sesanga dit : «On le savait incompétent, et baignant dans les détournements publics…, mais de plus en plus, il se démarque par la violence qui a besoin d’une réprobation totale. »
Delly Sessanga rappelle les combats épiques menés pour l’avènement de la démocratie. «Nous nous sommes battus pour un État qui défend chacun de nous. C’est une dérive grave qui mérite d’être dénoncée par tous les Congolais ». Le leader d’Envol regrette que le régime en place plonge dans les pratiques que l’on pensait évacuées: assassinats, tueries, menaces…

Etreint par une peine innommable, Delly Sesanga explique devant les caméras de Kinshasa et du monde le martyre de Fabrice Mfuamba, le président fédéral de son parti à Luiza, assassiné dans la force de l’âge : « Un de nos combattants, voire compagnons a été assassiné ce matin en plein jour. Père de famille d’une cinquantaine d’années engagé à côté de moi depuis plus de 20 ans, a payé le prix de son engagement. Il a été sauvagement et lâchement abattu. »
Selon le ministre provincial du Kasaï central cité un confrère d’Actualite.cd, l’assassin de Fabrice Fuamba serait un fou connu de tout Luiza. Il serait même déjà appréhendé sur ordre du ministre. Des explications qui ne convainquent pas grand monde.

Selon des sources locales, ce supposé détraqué mental aurait participé à la supervision des opérations électorales en 2018.
En attendant, la tension est à son comble au chef-lieu du territoire. Pour les militants d’Envol, il s’agirait d’un acte prémédité pour intimider les opposants au régime en place sur l’ensemble de la province.
Selon les mêmes sources, les activités des autres partis politiques sont quasiment perturbées par les partisans du parti au pouvoir. Elles rappellent comment des militants de l’UDPS avaient essayé de caillasser une activité de Delly Sesanga pourtant destinée à faire don des bancs à quelques écoles de Kananga.

Ce n’est pas tout. Ces sources racontent lundi 24 avril, un cadre de leur regroupement Dynamique pour la refondation du Congo qui soutient Delly Sesanga, a été interpellé par les services de l’ANR juste pour avoir déclaré sur une radio locale que Félix Tshisekedi, «originaire du Kasaï Oriental, ne fera rien pour le Kasaï Central».

Il est temps que les autorités provinciales s’impliquent afin d’empêcher qu’elles ne conduisent à des affrontements ethniques préjudiciables à toutes les parties.

Exclusif RDC

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